Bien que j'avais quitté mes fonctions au sein du service de police, du moins c'était ce que l'on tentait de faire croire, je demeurais en contact avec Brendan et il m'avait entretenu d'une affaire qu'il n'arrivait pas à élucider et comme les autres inspecteurs ne connaissaient rien du vrai boulot de flic il me demanda un ultime service afin que je m'en occupe. C'était une bien sombre histoire au sujet d'un fou qui droguait ses victimes - essentiellement des jeunes femmes - afin de les emmener dans un lieu de son choix afin de leur prélever un organe qu'il allait pouvoir écouler sur le marché noir, la conclusion était toujours la même : on retrouvait la victime dans une baignoire pleine de glaçons. Cette histoire me faisait froid dans le dos et j'étais d'accord avec Brendan j'étais le seul qui pouvait l'arrêter, il faut dire que le fait d'avoir grandi dans la criminalité de Boston me donnait un avantage sur mes collègues, ayant côtoyés le crime pendant presque toute ma vie il m'était plus facile de me glisser dans la peau d'un criminel afin de tenter de le coincer et c'était bien ce que je comptais faire.

Il ne m'avait fallu que quelques jours afin de tout comprendre, j'avais analysé ses dernières frasques et je savais pertinemment ou il comptait frapper, je convins donc avec Brendan de porter un micro afin que la cavalerie puisse débarquer au moment opportun, après tout j'étais trop jeune pour crever.

Arrivé au bar en question j'attendis longtemps afin de le voir débarquer et je fis mine d'être homosexuel afin de l'attirer, après tout j'avais rapidement compris qu'il aimait autant les filles que les garçons. Il me proposa d'aller prendre un verre chez lui et jouant la fofolle écervelée j'accepta son offre. Après avoir bu le verre je fus en proie à de terribles étourdissements, je compris alors que le piège se referma et qu'il m'avait drogué. La drogue fit rapidement son effet et je perdis contact avec la réalité. C'est donc dans une baignoire que je revins à moi, une baignoire glacée, heureusement pour moi le micro était dissimulé dans mes cheveux je pus donc donner le signal à mes collègues d'entrer en action.

Je dois avouer que mes collègues avaient bien bosser, ils avaient pu arrêter l'enfoiré et mon rein avait été envoyé à l'hôpital ... j'allais donc me faire greffer mon propre rein faut le faire.

L'opération prit un long moment et lorsque je me retrouvai hors de danger l'on m'envoya dans une chambre afin que je puisse reprendre des forces, si l'on croit que l'opération avait été compliquée le pire allait être de me remettre de l'opération car même si le rein greffé était le mien, les risques de rejets étaient toujours bien présent.

Je dormis pendant de longues heures et puis je finis par émerger de mon sommeil, bien que j'étais encore sous l'effet de la morphine et levant les draps je fixai ce que j'avais entre les cuisses avant de lancer une connerie de mon cru.

Yes je vois qu'ils ne t'ont pas coupé, t'es encore bien en place mon Popol.

Je reposai le draps et je regardai l'infirmière qui semblait exaspéré et je fermai les yeux tentant de m'endormir un peu.

Bien que j'étais conscient de tout ce qui pouvait se dérouler, je n'avais pas encore la force de me lever ni de parler ... il faut dire que je venais à peine de me sortir de cet état amorphe dans lequel on m'avait plongé. J'étais apeuré lorsque j'entendis le docteur dire à Jack que je risquais fort de ne pas survivre, je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes et c'est alors que je sentis la main d'Abby venir se poser contre la mienne, la douceur de sa voix avait sur moi l'effet du plus apaisant des baumes. Sentant la douceur de ses lèvres venir se poser contre ma joue je finis par la regarder, j'étais heureux de la voir.

Mer...ci.

Lui dis-je, bien que cet effort me semblait surhumain.